Sous l’autorité d’un chef d’exploitation appelé encore éleveur, le technicien /la technicienne d’élevage en production laitière assure au jour le jour les tâches directement en relation avec le troupeau de vaches laitières de l’exploitation. Principalement, la traite des vaches qui se déroule dans l’atelier approprié et le stockage du lait. Soir et matin, dimanches et jours fériés compris, - existence de roulements lorsque plusieurs exploitations se réunissent en mutualisant le personnel - le technicien travaille en fonction des rythmes de vie des animaux et des saisons. Il (ou elle) prépare la salle de traite et veille en particulier aux conditions d’hygiène du matériel ainsi qu’aux bonnes conditions de traite des animaux. C’est encore lui ou elle qui a en charge le dés-ensilage, la préparation, la distribution du fourrage et des céréales en veillant au respect des consignes qui lui ont été communiquées par le responsable d’élevage laitier ou par le chef d’exploitation lui-même. De l’alimentation animale dépend directement la production laitière et sa qualité, il s’agit donc de l’une des tâches « clé » de son métier. Il peut conduire tracteur et remorques et participe à l’entretien du matériel à la ferme. Au-delà, sa connaissance des animaux, lui permet de veiller à l’état sanitaire de son troupeau. (bêtes en chaleur, gestation, vêlages, bêtes malades) et d’en référer directement au chef d’exploitation. Aujourd’hui, il ne peut accomplir ce travail en se désintéressant des résultats quantitatifs et qualitatifs de la production de l’exploitation: ce qui est livré aux entreprises ou coopératives laitières en charge de la préparation industrialisée et de la distribution des produits finis que les consommateurs trouveront dans les rayons des grandes surfaces. Soucieux de son évolution professionnelle, le technicien d’élevage en production laitière ne manquera pas une occasion de suivre telle ou telle journée technique abordant les questions de l’alimentation animale ou celles du matériel de traite ou encore, d’amélioration des pratiques en matière de protection sanitaire …etc.
Au total, un métier exigeant tant pour les relations quotidiennes qu’il convient d’avoir avec les animaux, que pour la responsabilité effective qui s’attache à cette activité. Métier qui peut permettre des évolutions professionnelles en direction d’un poste de responsable d’élevage laitier (pour une ou plusieurs exploitations) ou vers des postes d’un niveau technique plus élevé au sein d’un centre du lait ou d’une station de contrôle des produits laitiers, d’une coopérative d’aliments du bétail. Evolution possible aussi au sein des services de conseils et d’assistance technique que les instances professionnelles ont su créer; éventuellement en direction des industriels équipementiers en matériel ou installation de salles de traite… (sous réserve, pour ces évolutions, d’un effort de formation professionnelle et de l’obtention d’une reconnaissance de niveau équivalente à un Bac +2.
Très directement en réussissant le CAPA Certificat d’aptitude professionnelle Agricole option Production agricole, utilisation des matériels, spécialité productions animales ou le Brevet professionnel agricole Travaux de la production animale spécialité Elevage de ruminants, ou, mieux, le Bac Pro Technicien et Conduite d’Exploitation Agricole. Aujourd’hui, les responsables d’exploitation peuvent demander des candidats titulaires du BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole option Productions animales, un diplôme Bac + 2 qui, en fait, apporte le témoignage que ce métier est à haute responsabilité.
En parallèle de jeunes adultes en alternance (notamment dans le cadre des projets de contrats professionnalisation) peuvent accéder à cette fonction. Dans ce sens il est intéressant de signaler l’existence de stages d’initiative locale (SIL) C’est ainsi qu’Agrilia Formation a mis au point ces dernières années une formation sur mesure de salariés d’élevages laitiers autonomes et polyvalents. Une formule qui se déroule dans le cadre d’une ferme expérimentale spécialisée en élevage laitier. D’une durée de 8 à 15 mois en fonction des connaissances et compétences en entrée en stage (80% du temps de formation) et en plus 8 semaines en ferme expérimentale)
Les diplômes mentionnés ci-dessus, avec d’un autre côté cette formation d’initiative locale, les descriptions qui sont données dans le RNCP le répertoire national des certifications professionnelles ou dans le ROME le Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois de Pôle Emploi; tous ces éléments attestent de l’importance qu’il faut accorder à cette profession. En outre, cette relation qui se créée entre les techniciens et les troupeaux dont ils ont la charge apporte à ce métier un plus qui n’est pas toujours compris par la population urbaine sans contact quotidien avec les animaux d’élevage. Ce qui précède peut nous conduire à penser qu’une fois encore, au-delà des vicissitudes et contraintes de cette profession, celles et ceux qui l’exercent peuvent légitimement penser qu’au contact avec les animaux, mieux que dans un bureau, cette profession apporte son lot de satisfactions; un autre métier pour réussir sa vie ?
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