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Métier
Inspecteur du travail, Inspectrice du travail

Quelles sont les missions d'un inspecteur ou d'une inspectrice du Travail ?

Fonctionnaire de l'Etat de catégorie A (Ministère du travail) en poste dans les régions et départements dont la mission est d’être un agent de contrôle de l’application du droit du travail au sein des entreprises et organisations dans une perspective de protection des salariés au travail. (vis-à-vis des risques sanitaires, d’accidents, comme plus généralement des conditions générales de travail ainsi que le respect des règles en vigueur relatives aux relations de travail)

C’est également un conseiller des chefs d’entreprise et des délégués du personnel qui peut, à leur demande, intervenir pour apporter son expérience et aider à la résolution des questions dans les domaines évoqués ci-dessus.

Les Inspecteurs du travail veillent donc à l'application de la législation sociale (droit du travail) : contrats de travail, sécurité du travail, conditions de travail, formation professionnelle, conventions et accords collectifs….)

Ils s’assurent du bon fonctionnement du Comité Social et Economique – le CES - qui regroupe les délégués du personnel et les membres du CHSCT - comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Parmi leurs attributions, ils peuvent contribuer à faciliter les conciliations amiables entre employeurs et salariés lors des conflits collectifs.

En résumé l’on peut souligner que l’Inspecteur du travail a en charge 3 principales missions lorsqu’il veille à l’application de la législation du travail :

  • le contrôle
  • la prévention
  • l’information & le conseil

sur les thématiques suivantes :

La vérification des conditions de travail est un des axes essentiels des visites en entreprises (visite annoncée ou visite surprise).

L’inspecteur du travail a en charge le respect dans l’entreprise des conditions de sécurité qui s’appliquent aux salariés dans l'exercice de leurs fonctions. Ou, inversement, si les salariés se trouvent dans une situation dangereuse et sans les protections réglementaires requises (par exemple, exposition à des risques chimiques sans tenue de travail appropriée, à des risques d’accident – coupures, blessures – à cause du matériel ou de machines non conformes du point de vue protection). 

C’est encore à l’inspecteur du travail qu’il incombe de vérifier lors de ses visites les moyens de prévention que l’employeur a mis en place.

 

Si les inspecteurs du travail constatent des manquements aux lois et règlements. Ils peuvent adresser à l’employeur une observation, une mise en demeure visant à ce que l’employeur se mette le plus rapidement possible en conformité avec telle ou telle directive. S’il y a une infraction, ils dressent des procès verbaux qui sont transmis au préfet et au procureur pour les suites judiciaires qui s’imposent.

Pour l’ensemble des tâches d’un fonctionnaire - inspecteur du travail en intervention au sein d’une entreprise - ses interlocuteurs lui doivent respect et sont tenus d’avoir un comportement convenable sous peine de sanctions pénales.

Les inspecteurs du travail peuvent aussi conseiller les entreprises sur l’application de nouvelles règles, l’habilitation de leur personnel exerçant des tâches spécifiques – transport, désamiantage, travail de nuit, …. Etc. – ou sur des thèmes relatifs à la discrimination homme/femme, au harcèlement, sur l’organisation des ateliers, entrepôts ou locaux recevant les clients ou fournisseurs.

Tout ce qui précède illustre, s’il le fallait, la difficulté d’exercer cette activité surtout dans le contexte de règles et de lois qui évoluent rapidement suivant les évolutions des techniques et des organisations elles mêmes. Des évolutions interviennent également à la suite des directives européennes en matière de libre circulation de la main d’œuvre d’un pays à l’autre. (nous faisons ici référence aux travailleurs européens détachés sur les chantiers de construction ou aux chauffeurs routiers qui traversent avec leur poids lourds tous les pays d’Europe…..)

Dès lors, l’on comprend que cette activité professionnelle qui se déroule en partie dans l’ entreprise exige simultanément des connaissances d’un haut niveau en droit – spécialement en droit du travail, droit de la protection sociale, droit des sociétés, de l’entreprise– sans oublier de solides bases en management d’entreprise. Ce métier, en parallèle, exige les qualités d’un bon communiquant, d’un bon pédagogue – écoute, conduite d’interviews/d’enquêtes auprès d’interlocuteurs souvent en opposition - personnel d’un côté et chef d’entreprise de l’autre. Enfin, l’inspecteur du travail possède le sens de la discrétion et de la confidentialité vis-à-vis de son travail en entreprise.

Au total, c’est un métier avec une base juridique forte qui peut s’exercer dans le cadre de diverses spécialisations et convenir à des profils différents ayant des compétences spécifiques. C’est aussi ce qui rend ce métier encore plus attractif.

Comment devenir Inspecteur – Inspectrice du Travail ?

Il existe en fait un concours très sélectif qui permet aux candidats et candidates qui le réussissent d’entrer à l'Institut National du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle – l’INTEFP de Marcy l’Etoile (Rhône)

Les admis, comme Inspecteurs élèves du Travail ou Inspectrices élèves du travail, vont suivre une formation rémunérée de 18 mois dont 3 mois de préparation à la prise de fonction. La titularisation comme fonctionnaire de catégorie A - Inspecteur du Travail est décidée par un jury de fin d’études.

Il est important de savoir que le concours est accessible à 3 types de profils de candidats :

  • Les étudiants titulaires d’un Bac+ 3 (licence/licence professionnelle ou diplôme équivalent - mieux, des étudiants titulaires d’un master)

  • Le second – dans le cadre d’un concours interne à l’administration - est réservé aux fonctionnaires ayant 4 ans d’ancienneté.

  • Enfin des professionnels du secteur privé ayant 8 ans d’expérience dans des fonctions touchant à la qualité de vie au travail, aux conditions de travail, à l’ergonomie, directement au droit du travail, recruteur, consultant, formateur professionnel….etc.

Les uns comme les autres (les candidats) ont le plus grand intérêt à suivre d’une façon intensive une préparation spécifique à ce concours. L’INTEFP – prépa intégrée/ suivi d’un cycle préparatoire-le CNED, les IPAG, d’autres organisations proposent des cours qui multiplient les chances de réussir.

Un dépliant édité récemment par le ministère du Travail (Janvier 2020) invite les jeunes diplômés du supérieur, les fonctionnaires et agents publics ainsi que des professionnels du secteur privé à s’intéresser à cette activité et à se présenter au concours.

Voici une phrase d’encouragement que l’on découvre sur ce dépliant:

«  Vous recherchez un métier socialement utile, enrichissant, au cœur des enjeux économiques et sociaux ? «…… « …. Le Ministère du Travail recrute des inspecteurs du travail …. Pourquoi pas vous ?

Si le décor est planté, il reste à réussir le concours ce qui n’et pas une mince affaire !

Et pour les plus jeunes ?

Le bac est nécessaire pour s’engager dans l’enseignement supérieur. Les bacheliers des années 2020 – pour le bac général - auront un « socle de culture commune » (français, philosophie, histoire géographie, ...) et, en plus, bénéficieront d’un enseignement en disciplines de spécialité.

On peut aussi citer des spécialités comme sciences économiques et sociales, sciences sociales et politiques comme des spécialités à choisir dans cette perspective professionnelle de devenir Inspecteur du travail.

Le plus important pour les spécialistes de l’orientation professionnelle et scolaire qui conseillent les jeunes candidats bacheliers c’est d’apprendre à travailler régulièrement, avec méthode et d’une façon autonome. Le bac général – socle de culture commune et les disciplines de spécialité comme celles identifiées ci-dessus - permettent d’avoir le maximum d’atouts pour réussir ses études supérieures en Droit et d’opter au moment décisif pour préparer le concours d’Inspecteur du travail.

Un concours qui ouvre une véritable perspective de carrière.

Autres métiers de l’inspection du travail :

  • Chargé(e) de contrôle de la formation professionnelle

  • Chargé(e) de contrôle des entreprises

  • Chargé(e) de développement de l’emploi et des territoires

  • Pilote opérationnel(e) de dispositifs ou de projets

 

Quelques liens complémentaires :

Bon à savoir : Le ministère recrute des médecins Inspecteur du travail dans toute la France

 

 

 

 

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