Impossible de ne pas penser, ni même évoquer la serie américaine qui a rendu célèbre ce métier : Les Experts ! Même si il s'agit d'une fiction qui donne forcément une image déformée de la réalité, tout le monde a désormais une idée plus ou moins exacte de ce métier.
L'agent de la police technique et scientifique dépend directement d'un officier de police judiciaire qui lui confie des missions sur le terrain, en laboratoire, d'identification, de recherche documentaire.
Les relevés que ces agents sont amenés à effectuer sur le terrain ont pris une part très importante dans les enquêtes et dans la résolution des affaires. Les analyses ADN ont littéralement révolutionné les enquêtes quand elles ont été généralisées à partir des années 1990.
Mais les missions de l'agent de police technique et scientifique ne s'arrêtent pas aux relevés de sang ou d'ADN, les analyses, qui s'en suivent la recherche documentaire, l'informatique et l'étude des ordinateurs saisis, la balistique ( étude des projectiles et des trajectoires ) font tout autant partie des tâches que peuvent être amené à réaliser ces "experts".
L’agent spécialisé de la police technique et scientifique (ASPTS) correspond au grade le moins élevé, puis on a le technicien de la police technique et scientifique (TPTS), puis, intercalé ces dernières années, un technicien principal, puis, au sommet de la pyramide, un ingénieur (IPTS) .
Si l’on revient sur ce poste d’Agent Spécialisé de la Police Technique et Scientifique, il s’agit majoritairement d’une femme ( de l’ordre de 60% ). Nous sommes devant le portrait d’un fonctionnaire du corps de la police judiciaire placé sous l'autorité du ministère de l'intérieur- l'Agent Spécialisé de la Police technique et Scientifique (ASPTS) exerce son activité, selon son affectation, dans un laboratoire, dans un service technique ou service d'identité judiciaire – régional ou local, ou enfin, dans un service local de police technique.
Une étude relativement récente de la Cour des Comptes précise dans un rapport que ce service compte 3200 fonctionnaires sans associer les effectifs de la gendarmerie (environ 800 ) qui exercent la même activité.
Il faut réussir le concours de recrutement.
Le site Internet police-scientifique nous apporte de nombreuses informations utiles et précises. Entre autres, que des candidats peuvent réussir le concours avec des niveaux d'études différents depuis le CAP ou le BEP diplômes qui correspondent au niveau minimum requis pour se présenter. Les titulaires de diplômes à Bac + 2 /Bac +3 – voire parfois plus – notamment dans les disciplines chimie, biologie, informatique ou technologies numériques (programmation, ordinateur, téléphone mobile...) possèdent des atouts surtout s'ils se préparent avec sérieux à l'oral.
En réussissant le concours, le fonctionnaire stagiaire au cours de la première année va suivre plusieurs stages de spécialisation en fonction de son affectation (laboratoire, service technique, identité) Quelques années plus tard, il pourra se présenter à un concours interne pour devenir Technicien (TPTS) ou au concours interne pour devenir Ingénieur (IPTS). Pour se présenter au concours de technicien comme au concours d’ingénieur il faut avoir 4 ans d’ancienneté dans le service. Pour ce grade d’ingénieur, le nombre d’ouvertures de poste reste faible car les effectifs d’ingénieurs au niveau national ne représentent pas plus de 10% de l’ensemble des effectifs de la police technique et scientifique.
Réussir les concours demande de sérieux efforts de préparation. Pour les concours internes des préparations gratuites sont organisées par les services. Pour les concours externes des organisations privées proposent des programmes de préparation qui permettent de multiplier les chances d’arriver parmi les premiers candidats, au pire, d’être sur liste d’attente pour bénéficier de désistements ou d’ouvertures additionnelles de poste.
Ainsi, l'Agent spécialisé de la police technique et scientifique - ASPTS - qui vient d'être recruté peut avoir une perspective de carrière particulièrement attractive sous réserve d’une dynamique personnelle et d’une volonté à toute épreuve pour suivre stages et périodes de préparation.
Quelles sont les villes qui accueillent un laboratoire de police scientifique ?
Alors que l’on compte pour l’ensemble du pays 170 localisations pour la police technique et scientifique (service local de police Technique et scientifique) seules quelques grandes métropoles disposent d’un laboratoire de police scientifique: Lille, Lyon, Marseille, Paris (x2) et Toulouse.
Tout ce qui précède, avec en plus les liens Internet qu’il est utile suivre, constituent autant d’éléments qui permettent de se faire une idée précise du poste d'Agent spécialisé de la police technique et scientifique et de la carrière que ce fonctionnaire peut envisager d’avoir.
Des qualités distinctes de celles des enquêteurs classiques, ces profils participent activement à l’avancement des enquêtes et à l’établissement de la vérité. Sans arme, dotés seulement de leur tenue de scientifique afin de ne pas polluer les scènes de crime, ils effectuent mesures et prélèvements qui seront ensuite transmis à l’officier de police judiciaire dont ils dépendent pour les audiences devant la cour de justice chargé de l’affaire.
Acteurs directs pour l’innocence ou la culpabilité de personnes, on mesure encore mieux la singularité de leur rôle et leur responsabilité devant la justice.
Un métier, une activité – sans aucun doute – qui peut séduire des jeunes de différents niveaux. Pour avoir le maximum de chances pour progresser le niveau bac + 3 paraît le plus approprié pour un début de carrière soit une licence de chimie, de biologie, de toxicologie, de traitement du signal; toutes ces disciplines correspondent aux connaissances dont ce service à besoin.
A bien des égards on peut penser que cette spécialisation et la carrière qui peut en découler offrent une vraie opportunité pour réussir sa vie.
Des liens utiles
Recevoir de la documentation sur les formations Agent spécialisé de la police technique et scientifique - H/F
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